Terminale Spécialité Physique/chimie : Liste des chapitres
Chap14 : Étude des systèmes thermodynamiques
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Chap14 : Étude des systèmes thermodynamiques

I - Systèmes thermodynamiques

1 - Définitions

Un système thermodynamique est un système constitué, à l’échelle microscopique, d’un très grand nombre d’entités (particules, atomes, ions...).

L’état d’un système thermodynamique est défini par des grandeurs mesurables à l’échelle macroscopique.

Grandeurs pour l'ensemble du système
Volume (\(V\) en \(\pu{m^{3}}\))
Quantité de matière (\(n\) en \(\pu{mol}\))
Grandeurs identiques en tout point du système
Température (\(T\) en \(\pu{K}\))
Masse volumique (\(ρ\) en \(\pu{kg·m^{–3}}\))
Pression (\(P\) en \(\pu{Pa}\))

Rappels sur la température :

2 - Exemple : le modèle du gaz parfait

a - Définition du modèle

Un gaz parfait est un modèle de gaz idéal qui vérifie les hypothèses suivantes :

  • - le volume propre des entités est négligeable devant le volume de l’enceinte qui les contient ;
  • - les entités n’ont pas d’interaction entre elles.

b - Equation d’état du gaz parfait (ou loi des gaz parfaits)

\(PV = nRT\)

  • \(P\) est la pression en \(\pu{P}\)a ;
  • \(V\) est le volume en \(\pu{m^3}\) ;
  • \(n\) est la quantité de matière en \(\pu{mol}\) ;
  • \(T\) est la température en \(\pu{K}\) ;
  • et \(R\) est la constante des gaz parfaits \(R =\pu{8,314 J·K^{–1}·mol^{–1}}\).

c - Remarque : loi de Boyle-Mariotte

La loi de Boyle-Mariotte étudiée en première est un cas particulier d’un gaz parfait qui évolue à température constante.

Rappel de la loi de Boyle-Mariotte : \(PV = cte\).

d - Limites du modèle du gaz parfait

Le modèle du gaz parfait est un très bon modèle :

  • - à basse pression (lorsque la pression est trop forte, les deux hypothèses ne sont plus vérifiées) ;
  • - lorsque les interactions entre entités sont négligeables (pas de liaison hydrogène ou autre).

II - Premier principe de la thermodynamique

1 - Présentation

Le premier principe est une relation entre les énergies stockées et échangées par un système.

2 - Énergies stockées

a - Énergies stockées d’origine macroscopique

Si le système se déplace, il stocke de l'énergie cinétique \(Ec\) ;

Si le système est en interaction avec d’autres systèmes, il stocke différentes formes d’énergies potentielles \(Ep\) (énergie potentielle de pesanteur...).

b - Energie interne d’un système thermodynamique

L’énergie interne d’un système est la somme des énergies d’origines microscopiques :

  • - l’énergie cinétique microscopique (due à l’agitation des entités) ;
  • - l’énergie potentielle microscopique d’interaction (due aux interactions entre les entités)

L’énergie interne est notée \(U\) et s’exprime en \(\pu{J}\).

c - Remarque

Dans ce chapitre, on travaillera le plus souvent avec des systèmes immobiles et sans interaction avec d'autres systèmes.

Conséquence : la seule énergie que l’on aura à prendre en considération est l’énergie interne \(U\).

3 - Transferts d’énergie

a - Transfert par travail

Le transfert par travail a été étudié en mécanique. Il se produit lorsque le système subit des forces extérieures (non conservatives) qui travaillent.

Un transfert par travail se note \(W\) et s’exprime en \(\pu{J}\).

b - Transferts thermiques

14.A1 - Les différents types de transfert thermique

Les transferts thermiques sont les échanges d’énergie à l’échelle microscopique :

  • - transfert thermique par conduction ;
  • - transfert thermique par convection ;
  • - transfert thermique par rayonnement.

Un transfert thermique se note \(Q\) et s’exprime en \(\pu{J}\).

c - Convention de signe

Par convention, on compte positivement les énergies reçues et négativement les énergies cédées.

4 - Puissance d’un transfert

Rappel : \(P = \dfrac{E}{Δt}\) où \(P\) est en \(\pu{W}\), c’est à dire \(\pu{J·s^{–1}}\).

5 - Énoncé du premier principe de la thermodynamique

La variation de l'énergie interne d'un système est égale à la somme des énergies transférées.

Pour un système immobile, on peut écrire : \(ΔU = W + Q\).

Remarque : \(ΔU = U_{final} - U_{initial}\)

Remarque : Le premier principe traduit simplement la conservation de l’énergie.

III - Cas des systèmes thermiques incompressibles

1 - Système incompressible

Un système incompressible est un système dont le volume reste constant quelle que soit la variation de pression qui lui est appliquée. Exemples : les solides et les liquides.

2 - Capacité thermique

a - Relation

Pour un système incompressible, \(ΔU\) est proportionnel à \(ΔT\) : \(ΔU = C·ΔT\) où \(U\) est en \(\pu{J}\) et \(T\) en \(\pu{K}\).

Le coefficient de proportionnalité s’appelle la capacité thermique du système, se note \(C\) et s’exprime en \(\pu{J*K^{–1}}\).

b - Remarque

Pour les systèmes homogènes, on définit la capacité thermique massique \(c\) qui ne dépend que du matériau.

\(ΔU = m·c·ΔT\) où \(U\) est en \(\pu{J}\), \(T\) en \(\pu{K}\), \(m\) en \(\pu{kg}\) et \(c\) en \(\pu{J*K^{–1}*kg^{-1}}\)

3 - Bilan d’énergie d’un système incompressible

Pour un système incompressible et immobile, \(W = 0\).

Le premier principe de la thermodynamique devient : \(m·c·ΔT = Q\).

IV - Cas du transfert thermique par conduction

14.A2 - Transfert thermique par conduction

1 - Flux thermique

La puissance d'un transfert thermique à travers un paroi est appelée le flux thermique : c'est l’énergie thermique qui traverse une paroi par unité de temps.

Le flux thermique est noté \(Φ\) et s’exprime en watt \(\pu{W}\) (c'est-à-dire en \(\pu{J*s^{–1}}\)).

Remarque : \(Φ=Q/Δt\) où \(Φ\) est en \(\pu{W}\), \(Q\) en \(\pu{J}\) est \(Δt\) en \(\pu{s}\).

2 - Résistance thermique

Propriété : Le flux thermique à travers une paroi est proportionnel à la différence de température entre les deux côtés de la paroi.

Définition : La résistance thermique \(R_{Th}\) est définie par la relation : \(Φ = \dfrac{1}{R_{Th}}·(T_{chaud}-T_{froid})\). Elle s’exprime en \(\pu{K*W^{–1}}\).

Remarques :

  • - Plus \(R_{th}\) est grand, moins l’énergie traverse facilement la paroi.
  • - Si on empile des couches, les résistances thermiques s’additionnent.